« La Résistance du Paysage », Alain Fleischer, 72 pages, 2014.
« Il y a dans tout ceci, quelques histoires inventées qui se croisent à différentes altitudes dans le ciel au-dessus du paysage, laissant des trainées comme des avions, et cela pour le plaisir du tissage, du texte. Elles sont prises dans l’Histoire, dont les inventions restent incomparables. Le discours de l’Histoire n’est pas une parole divine qui surplomberait l’Humanité. Ce sont les hommes et leurs histoires qui font l’Histoire, avec ces fils mêlés, d’origines diverses, naturels et synthétiques comme on les appelle, qui tissent les étoffes les plus résistantes. Pour résister à l’oubli, le tissu de l’Histoire est parcouru par les fils des histoires inventées. Entre les histoires et l’Histoire il y aura toujours cette résistance, cette insistance de ce qui, après avoir été imaginé, a été vécu, après avoir été un souvenir, s’est réalisé, l’avenir revenant et remontant telle une marée, qui infiltre peu à peu les sables du présent. » extrait.