Nus de Naples. œuvres photographiques, 1988-1989.
Editions Voix Richard Meier, 1994. In-folio (42 x 30), broché, couverture illustrée.
« Les Nus de Naples et les Visages tombeaux sont comme le jour et la nuit. Agitant nos démons, nos visions damnées, notre vertige à vivre, les corps s’extirpent, se déplient, bringuebalants, dans l’informe et le flou, cherchant ce qui peut bien les animer ainsi.
Ils affirment leur volume, leur masse, leur pesanteur, pour s’ancrer dans une matière profonde. N’y parviennent pas, par manque d’ossature. Croquis troublés, esquisses tremblantes, ils s’amarrent et s’effondrent comme une glaise inachevée.
Le modèle académique n’en finit pas de chuter, d’échouer dans sa pose. Cette féminité blanche, noircie aux seins et au sexe, tente de déjouer, dans la danse, l’opacité du corps. Elle veut s’arracher à la surface des désirs et réclame l’animalité primitive des déesses anciennes. »
