BKB est en exil. Un exil émotionnel, sur les traces d’un passé violent. Elle retrace avec affectivité mais aussi dureté sa vie, ses errements, ses réflexions psychanalytiques, par un travail d’une rare puissance qui nous happe tout entier dans son univers. BKB nous parle de la femme, de peurs et de regrets, de désir et de pulsions, de sexe et de passion, d’emprisonnement et de tactiques.
Née en Allemagne (ex. RDA), elle quitte très tôt le foyer familial pour étudier l’art ; elle gardera toutefois des liens avec ses parents. Elle habite aujourd’hui dans les Pyrénées Orientales.
Arrêtée et emprisonnée en 1985-1986 pour tentative de fuite, elle passera 1 an en prison dont 6 mois en isolement, ce qui lui permettra de se retrouver, découvrant que l’on ne pouvait plus fuir. Le thème de l’emprisonnement sera un des thèmes récurrents de ses toiles. Durant cette période, elle dessine sur des supports comme les boîtes d’allumettes, les paquets de cigarettes et utilise 3 couleurs, le blanc, le rouge et le noir (en prison, elle les fabrique elle-même, avec du dentifrice pour le blanc, des têtes d’allumettes pour le rouge de la cire sèche pour le noir) ; que l’on retrouve dans toutes ses toiles. Son travail, au début, était plutôt naïf et sa peinture changera et deviendra différente, moins figurative, elle s’est enfin libérée.